Comment éviter un «estoppel»
Un dégât d’eau se produit dans une maison unifamiliale. L’expert en sinistre à l’emploi de l’assureur dépêché sur les lieux conclut que les dommages sont couverts. Or, la perte était non recevable, l’avenant d’entrée d’eau n’ayant pas été souscrit.
L’expert en sinistre a induit en erreur les assurés et créé ce qu’on appelle un « estoppel », un concept qui n’est pas formellement reconnu en droit civil québécois.
Précautions d’usage de l’expert en sinistre
- Avoir en main une copie du contrat dès le début de l’enquête pour connaître les limitations et les avenants qui pourraient être liés à la réclamation.
- Remettre aux assurés un avis de réserve lorsque l’expert est incertain de la recevabilité d’une réclamation. Cet avis permet à l’expert de respecter ses obligations déontologiques, sans donner l’impression aux assurés que l’assureur renonce à invoquer des exclusions prévues au contrat ou la non-recevabilité de la réclamation.
Un expert en sinistre qui pense avoir créé un « estoppel » doit aviser son assureur en responsabilité professionnelle pour faire intervenir sa protection en erreur et omission.
Publié originalement dans la ChADPresse Automne 2013.