Les responsabilités des experts en sinistre superviseurs de non certifiés

Dans son Bulletin du 8 mai, l’Autorité des marchés financiers (l’Autorité) a partagé les règles particulières destinées aux experts en sinistre qui superviseront des employés non certifiés (voir l’encadré Dossiers pouvant être traités par un non certifié).
Superviseur en indemnisation : un rôle clé pour la protection du public
Les experts en sinistre superviseurs jouent un rôle clé dans l’industrie. Depuis le 9 mai 2025, les non certifiés pourraient davantage être sollicités pour traiter certains types de réclamations pour lesquels ils sont autorisés à agir.
En les encadrant rigoureusement, les superviseurs garantiront que les bonnes pratiques sont utilisées afin de protéger les sinistrés.
Afin d’accompagner les experts en sinistre concernés à respecter leurs responsabilités à cet égard, la ChAD partage les nouvelles règles en fonction des quatre thèmes suivants :
- La qualification du superviseur;
- La responsabilité complète des dossiers;
- La révision des dossiers;
- Les communications aux clients.
Dossiers pouvant être traités par un non certifié
Depuis le 9 mai 20251, un non certifié peut régler un sinistre sous certaines conditions : uniquement au moyen des technologies de l’information et en étant supervisé par un expert en sinistre. Il pourra régler des sinistres pour les trois situations suivantes seulement :
- un sinistre automobile prévu par la Convention d’indemnisation directe;
- un bris de vitre; ou
- un sinistre d’un montant maximal de 5 000 $.
1 Article 10, Loi sur la distribution des produits et services financiers
1. Qualification du superviseur
Un expert en sinistre peut superviser des employés non certifiés s’il agit dans la discipline « expertise en règlement de sinistres » ou dans la catégorie « expertise en règlement de sinistres des particuliers », et ce, pendant au moins 24 mois dans les 36 derniers mois.
Il doit également respecter les quatre conditions suivantes :
- Ne pas avoir fait l’objet d’une sanction disciplinaire en vertu de la Loi sur la distribution de produits et services financiers (LDPSF) au cours des cinq années précédant ses fonctions de superviseur;
- Ne jamais avoir été radié par le comité de discipline d’un ordre professionnel;
- Ne pas faire l’objet d’une sanction ou d’une radiation pendant qu’il agit à titre de superviseur;
- Son certificat ne doit pas être assorti de restrictions ou de condition.
2. Responsabilité complète des dossiers
Dans son Bulletin, l’Autorité clarifie que chaque dossier traité par un non certifié doit être attribué à un expert en sinistre superviseur et que celui-ci « reste complètement responsable du dossier ».
De son côté, le cabinet a la responsabilité de déterminer les tâches que le non certifié pourra réaliser en plus de lui fournir par écrit les étapes à suivre pour le traitement d’une réclamation. À cet égard, le superviseur devrait prendre connaissance de ces instructions afin d’encadrer adéquatement le non certifié.
3. Révision des dossiers
L’expert en sinistre superviseur a la responsabilité de réviser les dossiers traités par un non certifié comme suit :
- Révision systématique si le client est en désaccord avec le règlement proposé. Dans ce cas et avant le règlement du sinistre, l’expert révise systématiquement les tâches accomplies et les étapes suivies par le non certifié.
- Révision aléatoire : l’expert en sinistre doit se doter d’une méthode de révision aléatoire et en déterminer :
- La fréquence de la révision;
- La nature de la révision qui sera effectuée.
Lorsqu’il effectue une révision, le superviseur doit s’assurer que le règlement proposé est conforme au contrat d’assurance.
4. Communication au client
Le non certifié qui règle un sinistre doit communiquer à l’assuré les informations suivantes :
- Il agit sous la supervision d’un expert en sinistre;
- L’identité du superviseur.
Le nom du superviseur sera inscrit dans le dossier du client. Si l’assuré le demande, la personne non certifiée doit transmettre le dossier au superviseur.
Pour en savoir plus, lire le Règlement modifiant le Règlement sur l’exercice des activités des représentants dans la Gazette officielle du Québec.