CONGÉ DE PÂQUES : les bureaux de la ChAD seront fermés du 29 mars au 1ᵉʳ avril 2024.

  • Si vous vivez une problématique en lien avec la fin de période durant le congé de Pâques, veuillez nous écrire à formation@chad.qc.ca, notre équipe pourra vous répondre à son retour à partir du 2 avril. Selon la nature du problème, la ChAD fera le nécessaire pour ne pas vous pénaliser.
  • Si vous êtes certifié et que vous n’avez pas terminé vos obligations de formation continue en date du 31 mars 2024, l’Autorité des marchés financiers communiquera avec vous au début du mois d’avril pour vous indiquer les prochaines étapes.
  • Si vous êtes un dispensateur de formation et que vous n’avez pas saisi toutes les présences des formations données avant le ou au 31 mars, vous avez jusqu’au 4 avril 17 h pour saisir les présences.

 

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Journée de l’assurance de dommages 2017 à l’heure où l’industrie doit se réinventer

Date de publication : 15 mars 2017 | Dernière mise à jour : 15 avril 2020

​La sixième édition de la Journée de l’assurance de dommages, organisée par le Journal de l’assurance en collaboration avec la ChAD, s’est tenue le 14 mars à Montréal et un millier de professionnels de l’industrie s’y étaient inscrits.

Ce rendez-vous désormais incontournable de l’industrie était placé sous la thématique « Connectés à l’assurance réinventée ». D’entrée de jeu, la conférence d’ouverture a plongé l’auditoire dans l’intelligence artificielle, l’apprentissage profond et la science des données grâce aux explications de Nicolas Chapados, Ph. D., CFA. En assurances de dommages, l’intelligence artificielle pourrait avoir deux effets : augmenter les processus existants, c’est-à-dire les faciliter ou les améliorer, ou rompre avec le passé en entraînant un changement des modèles et processus. M. Chapados a d’ailleurs conclu sa présentation en rappelant que « le McKinsey Global Institute prévoit dans son rapport intitulé A future that works: Automation, employment, and productivity, une automatisation à 43 % pour l’assurance de dommages. »

Les voitures autonomes, l’économie collaborative, la vente par Internet, les changements climatiques ainsi que la vision de différents chefs d’entreprise ont ensuite été présentés par les 28 conférenciers qui se sont succédé au micro des trois salles de conférences.

La vente par Internet et la protection du public : comment concilier les deux?

La ChAD a participé au panel « Vente par Internet » réunissant Paul Arseneault, titulaire de la Chaire de tourisme Transat de l’École des sciences de la gestion de l’UQÀM et directeur du Réseau de veille en tourisme, et Maya Raic, présidente-directrice générale de la ChAD, et animé par Michel Bergeron, associé et leader des services financiers chez EY.

M. Bergeron a ouvert la conférence en présentant quelques statistiques à propos de la vente par Internet. Selon lui, Internet ne remplacera pas le contact humain : « Lors d’un sondage que nous avons réalisé l’automne passé, le contact humain demeure important pour 82 % des gens lorsqu’il s’agit de conclure une transaction » a-t-il notamment révélé. Il a également ajouté que selon une étude exclusive réalisée par CIRANO dans le secteur financier, le partage de données avec un assureur divise les Québécois en deux camps de presque égale proportion entre les partisans et ceux qui ne sont pas à l’aise.

Il y a quelques années, l’industrie du voyage a dû se réinventer pour faire face à la montée de la vente en ligne et de nouveaux joueurs dans le paysage de la distribution touristique. Rappelant cette évolution, M. Arseneault a exposé les changements qui en ont découlé et les leçons que l’on peut en tirer après quelques années d’observation. Il a notamment mis l’auditoire en garde contre la tentation de reproduire en ligne ce qui se fait traditionnellement : « ce serait une erreur, il est important de s’adapter; de plus, les produits ne sont pas tous égaux et l’approche ne peut donc pas être la même pour tous. »

Rebondissant sur les propos de M. Arseneault, Maya Raic s’est, quant à elle, penchée sur la vente d’assurance par Internet. « La vente d’assurance par Internet est incontournable, a-t-elle débuté. Cela répond aux besoins des consommateurs et l’interdire pourrait entraîner un risque d’ubérisation de l’industrie par les joueurs internationaux que sont Google, Amazon, Facebook et Apple (GAFA). » Toutefois, si certains consommateurs désirent pouvoir souscrire à une assurance par Internet et se croient aptes à le faire, il faut tenir compte des enjeux auxquels ils s’exposent, dont trois majeurs : une littératie financière insuffisante, une littératie numérique inégale et une littératie médiatique déficiente.

Maya Raic a poursuivi son exposé en présentant cinq pistes de solution possibles afin de maintenir une protection du public solide tout en permettant que la distribution par Internet d’assurance soit possible : 

  1. responsabiliser les entreprises en arrimant les pratiques d’affaires aux pratiques déontologiques; 
  2. repenser les produits pour en faciliter la compréhension et la comparaison en ligne en l’absence d’un représentant; 
  3. s’inspirer des expériences de la vente d’assurance par Internet à l’étranger et des modèles réglementaires assouplis et contrôlés d’autres industries; 
  4. maintenir un professionnel dans l’équation et promouvoir sa valeur ajoutée; 
  5. bâtir un modèle hybride tirant parti des forces des ordinateurs et de celles de représentants formés, certifiés et encadrés.

« Plusieurs options sont possibles, a conclu Maya Raic. Il est important que tous les joueurs se parlent et que les silos tombent afin que l’innovation soit encouragée, sans affaiblir la protection du public. C’est la plus grande préoccupation de la ChAD, puisque la protection du public est au cœur de sa mission. »

Téléchargez la présentation « Allier la distribution d’assurance par Internet et la protection du public, possible? ». 

Au courant des prochaines semaines, Maya Raic publiera également un édito portant sur cette conférence. À suivre!

Cette conférence ayant été diffusée en direct sur la page Facebook du Journal de l’assurance, vous pouvez également la visionner pour en savoir plus. À noter que la conférence « L’économie collaborative change la société : l’assurance en fera-t-elle partie? » a également été diffusée en direct.

Retour sur le Speed Jobbing

Depuis maintenant cinq ans, le Speed Jobbing, organisé par la Coalition pour la promotion des professions en assurance de dommages, est également l’un des temps forts de cet événement. Nouveauté en 2017, l’activité s’est déroulée tout au long de la journée afin de permettre à plus de candidats de la relève à la recherche d’un emploi dans l’industrie de rencontrer les entreprises et organismes présents pour l’occasion. Souhaitons à tous que la démarche portera fruit.

Cette année encore, en ayant su rassembler environ 1 000 professionnels de l’industrie, 65 exposants, une trentaine de conférenciers aguerris, la Journée de l’assurance de dommages demeure un événement à ne pas manquer dans l’industrie. La ChAD est fière d’y collaborer depuis sa première édition.